LAURÉAT PRIX VAN INTÉGRATION DANS LA PROGRAMMATION DU VOYAGE À NANTES 2020 Florian Viel École Nationale Supérieure des Beaux-arts Paris Après avoir réalisé un échange étudiant à CalArts (Los Angeles) et rédigé un mémoire sur l’émergence des plantes dans l’art contemporain, il sort diplômé en 2014 des Beaux-arts de Paris. Depuis, il a participé à de nombreuses expositions collectives et projets in situ comme Nuit Blanche Paris 2018 ou Embellir Paris en 2019. Il fut l’invité de différentes résidences et s’est engagé dans plusieurs projets uprès de The Tropicool Company. Lauréat de la Biennale de la jeune réation 2016, il réalise dans le contexte d’une résidence de création au centre d’art de La Graineterie en 2017 sa première exposition personnelle No Lifeguard on Duty, soutenue par la Bourse des Amis des Beaux-Arts de Paris. Pour sa seconde exposition personnelle Etant donnés, en 2019, il explore sa démarche artistique sous le prisme des procédés duchampiens à la galerie Laurence Bernard à Genève. En 2020, il est finaliste du prix Audi Talents. 2021 sera pour lui l’année des collaborations, notamment avec Comme des Garçons et Cointreau. Ancré dans les questions relevant du tropicalisme, le travail de Florian Viel use des ressorts d’une imagerie construite au travers du prisme occidental. Entre déconstruction des stéréotypes et désacralisation del’art, le plasticien développe des oeuvres à l’esthétique lissée, qui évacuent la trace de la main et du geste de l’artiste. Si l’objet dominait auparavant sa réflexion, le dispositif de l’installation occupe aujourd’hui le centre des préoccupations d’un artiste qui s’intéresse au concept d’oeuvre totale, et depuis peu à celui d’oeuvres praticables par le public. Au-delà d’une réflexion formelle, il propose avant tout une expérience. Conscient des problématiques contemporaines, il introduit progressivement un regard éco-logique dans ses oeuvres. Un peu plus loin près de la mer, 2014 peinture murale, siège en bois, faux cocktails, plantes, impréssions encadrée 370 x 800cm
LAURÉATE PRIX MARFA UNE RÉSIDENCE DE DEUX MOIS À MARFA AU TEXAS Fanny Gicquel Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne Rennes J’élabore des environnements à l’intérieur desquels j’expérimente la présence du vivant et plus précisément du corps dans l’espace et le temps de l’exposition. Mes projets sculpturaux portent en eux un scénario d’activation, voir d’habitation tout en conservant leur autonomie plastique. À travers la lenteur et l’immobilité, mes performances invitent au ralentissement età la contemplation jusqu’à créer des images proches du tableau vivant, produisant une atmosphère particulière, poétique, tendue, parfois abstraite et incertaine. En travaillant avec le temps et l’espace comme une matière que les corps viennent sculpter, j’essaye de créer une nouvelle syntaxe qui interrogent nos modes de relation, de communication et notre promiscuité contemporaine. Différentes modalités d’apparitions me permettent de créer des situations qui interrogent et révèlent une porosité,une ambiguïté entre l’intime et l’impersonnel, l’intériorité et l’extériorité, la réalité et le rêve, la douceur et la violence, la retenue et la libération. Le geste pensé comme un prolongement sculptural est un moyen d’échapper à une forme définitive de monstration des oeuvres. Dans ce potentiel de transformation, l’oeuvre existe en deux temps, permettant alors d’explorer le rapport entre l’animé et l’inanimé, l’espace-temps pendant et après l’action. «Les gestes, les mimiques, les postures, les déplacements expriment des émotions, accomplissent des actes, soulignent un propos ou le nuance, ils manifestent en permanence du sens pour soi et pour les autres.»1. C’est à travers ces mots que j’entrevois une pratique chorégraphique, comme une tentative de résonance qui se déploie par des moyens de communications non-verbaux et des systèmes d’interactions entre le corps et l’objet. Les formes performatives développées prennent l’aspect de miniatures-chorégraphique et d’activation d’objets précises tandis que leur intrication les unes par rapports aux autres se veut fluide, souvent improvisée et en constante négociation avec l’espace. Écriture chorégraphique et improvisation s’interpénètrent constamment et constituent une énergie centrale de mon travail. Est-ce que tu te souviens quand tu as commencé, 2021 Vue de performance, parafine dimensions variables
LAURÉAT PRIX MÉLANIE RIO FLUENCY UNE EXPOSITION PERSONNELLE DANS LA GALERIE MÉLANIE RIO FLUENCY AVEC 1500 EUROS DE PRODUCTION PAR LE FOND DE DOTATION KATAPULT Brieg Huon Haute Ecole d'Art et de Design, Genève Paris Ma pratique s’articule autour d’une double formation, de design graphique et d’art visuel. À la croisée de ces deux approches, les ques- tions propres à ces deux mediums viennent à s’hybrider : mise en espace/mise en page, dualité fond/forme, etc. Durant mon cursus en design graphique, à l’école des Beaux-arts à Rennes, j’ai questionné l’image et son potentiel narratif, notamment à travers l’expérimentation du médium du livre d’artiste. J’ai ensuite intégré l’option Appropriation en 3e année à la HEAD Genève, où j’ai exploré la question de la présentation et de l’exposition du livre, ce qui m’a amené par la suite à investir les domaines de l’installation et de la sculpture durant mon master. Mon travail plastique, ancré dans une pratique du« déplacement » post-appropriationniste, tente de repenser l’objet et la sculpture en croisant les notions d’utilitaire, de décoratif et d’usage. En allant piocher dans les formes minimalistes et « historiques » de l’art moderne et contemporain,dans le mobilier standardiséou le design, et mobilisant donc des objets référant au quotidien,il s’agit de permettre au spectateur d’investir l’oeuvre, de la comprendre, en aménageant un espace d’interprétation renouvelé ; l’idée étant, idéalement, de balayer l’image de « l’artiste créateur », pour proposer la figure de l’artiste « copieur/ agenceur ». Depuis ma sortie de l’école, ce travail de sculpture c’est augmenté d’un propos sur la musique, avec pour certaines pièces des activations durant de courts concerts (Lapsteel par exemple), d’autres nourris par des boucles sonores (Sculpture attendant, composition rythmé aux touches colorées). La musique, ici, est utilisée pour sa capacité à créer un environnement, une ambiance, une atmosphère. Country Club, 2021 bois, métal, plexiglass, néon, tapis, Installations dimensions variables
LAURÉAT PRIX KATAPULT ACQUISITION D'UNE ŒUVRE POUR UN MONTANT DE 2500 EUROS Vincent Tanguy École Européenne Supérieure d'art de Bretagne Performances, vidéos, sculptures et photographies, aborder le travail de Vincent Tanguy, c’est entrer dans un univers où le numérique et le voyage occupent une place prépondérante. À l’occasion de l’exposition l’artiste présente trois oeuvres, dont deux témoignent d’actions effectuées lors d’un séjour à Shanghai (Chine). Avec The Convenient Life, son smartphone chinois devient son kit de survie : il s’extrait dans un espace vide et commande en ligne de quoi satisfaire ses besoins tels que la faim et le confort - un matelas gonflable, un sac de couchage, de la bâche... Avec ses habits colorés, le dispositif et l’esthétique renvoient à ceux desSims, l’expérience vidéoludique de simulation de vie. Six mois avant le confinement,l’oeuvre prémonitoire nous interpelle sur la nécessité de se déplacerà l’heure de la plateformisation de l’économie. À l’image du déconfinement progessif, le corps humain est remis en mouvement dans The Wandering. L’artiste erre la nuit dans la mégalopole avec un cercle lumineux « magique », tenu par un fil de pêche, rappelant l’univers burlesque de Tati, mêlé à celui des jeux vidéo, où le spectateur semble contrôler virtuellement sa déambulation. Suivi par un drone, le marcheur postmoderne perd son « aura », oblitérée par les néons nébuleux. L’artiste déploie cette dialectique du trouble entre le réel et l’artificiel également dans Connection Stadium III, un stade composé de claviers, LEDs et d’un écran. Il n’est pas question ici de se laisser bercer par la manière ludique dont l’artiste nous confronte à une réalité dans laquelle la technologie façonne le corps humain. Il s’agit bel et bien d’une réalité que l’on touche déjà du doigt. Sadie Fletcher Connection Stadium I, 2018 Sculpture 144 cm x 44cm x 105 cm

Host - 2 Place Sainte Croix - 44000 Nantes

host.invitationsdartistes@gmail.com